1Ere guerre mondiale: « l’ère des catastrophes »
Introduction : de l’étude de la violence de guerre en classe.
La première mondiale a été une guerre longue et d’une intense violence. Les sociétés ont été totalement mobilisées pour l’effort de guerre. Les batailles ont été particulièrement meurtrières à cause notamment de l’usage de l’artillerie. Les soldats ont combattu dans des tranchées avec des conditions très pénibles. C’est une guerre inédite à de nombreux points de vue : une guerre industrielle qui a vu l’apparition et l’usage de nouvelles armes (chars, avions…). Le nationalisme a été exalté pour poursuivre jusqu’au bout les sacrifices exigés par la guerre. C’est aussi le premier génocide du vingtième siècle contre les Arméniens (1915). Les conséquences du conflit sur le long terme sont majeures : les soldats ont subi de lourds traumatismes au cours des combats, les monuments aux morts sont érigés en souvenir des combattants militaires et civils, l’Europe ne domine plus le monde, elle est endettée alors que les États-Unis émergent de façon progressive et durable. Enfin à court terme la paix est imparfaite. Le traité de Versailles, présenté comme un Diktat par beaucoup d’Allemands, laisse en suspens des questions territoriales souvent complexes.
Le document d’accompagnement du programme précise qu’il faut envisager le conflit dans son aspect fondateur de la violence totale qui marque le XXe siècle et privilégier la mise en évidence de ses grandes caractéristiques : son aspect total et la « brutalisation » des rapports humains qu’il a impliquée (que le néologisme "ensauvagement" aurait mieux fait comprendre). Le premier génocide du siècle, celui des Arméniens, les violences sur les civils (« tels ces Français et surtout ces Françaises de la région de Lille qui ont été déportées en Prusse orientale ») doit aussi trouver sa place dans l’exposé du professeur.
L’ensemble de la séquence proposée, tout en gardant un cadre chronologique strict, veut mettre en perspective les travaux