1S_H04_S_T1_Q2_C2_L_immigration_et_la_societe_francaise
LMA, 2011-2012
Thème 1 – Croissance économique, mondialisation et mutation des sociétés depuis le milieu du XIXe siècle
Question 1 – L’immigration et la société française
Cours 2
Une étude : l’immigration et la société française au XXe siècle (2h)
I Une immigration européenne (1900-1945)
1. Immigration de travail et droit d’asile
• Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, les premiers immigrés d’Europe du Sud (Italiens et Espagnols) et de Belgique (dans les " pays noirs " du Nord) s’installent en
France, où l’industrialisation s’accélère alors que la croissance naturelle ralentit. En
1914-1918, la France perd près de 20% de sa population active et dans les années
1920, le pays connaît sa première vague importante d’immigration.
• En 1936, on compte près de 3 millions d’étrangers en France, ce qui représente environ
7% de la population du pays. Les travailleurs immigrés sont principalement italiens, polonais, espagnols et belges.
• La France est également une terre d’asile, puisqu’elle accueille des réfugiés arméniens et russes dans les années 1920, puis, dans les années 1930, d’autres réfugiés politiques ayant fui l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie et l’Espagne franquiste.
2. L’intégration dans la société française, entre mythe et réalité
• Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, l’entrée et l’installation des étrangers sont favorisés, car la France a besoin de main-d’œuvre et de soldats. Ainsi, la loi de 1889 - la première loi sur la nationalité - étend l’acquisition de la nationalité française aux enfants d’étrangers nés en France (droit du sol) et aux enfants nés d’un français en France ou à l’étranger (droit du sang). Elle facilite également la naturalisation d’étrangers, sous certaines conditions.
• La République compte sur l’école, le mariage et sur le travail pour intégrer les enfants des travailleurs immigrés et en faire des Français capables de travailler et de combattre pour leur patrie. Toutefois, comme l’a montré l’historien