305 breton andre
André Durand présente
André BRETON
(France)
(1896-1966)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Nadja’’ et ‘’L’union libre’’).
Bonne lecture !
Fils d'un secrétaire de gendarmerie qui, en 1900, s'installa à Pantin comme comptable puis comme sous-directeur d'une cristallerie, et, enfant, il connut un certain bonheur dans cette banlieue de jardins ouvriers. Il fut éduqué dans les principes de la petite-bourgeoisie catholique par une mère très rigide. Il se distingua par son travail à l'école communale, où le maître lisait aux élèves des récits effrayants. Il poursuivit au collège Chaptal une scolarité «moderne» (sans grec ni latin), qui le désignait, selon le voeu de sa mère, à une carrière d'ingénieur ou d'officier de marine. Mais, fasciné par Rimbaud, intéressé par la poésie symboliste, il entra en poésie par la voie d'une revue d'élèves, “Vers l'idéal”. Il entreprit, en 1913, des études de médecine psychiatrique et publia alors ses premiers poèmes dans “La phalange”, la revue du symboliste Jean Royère. En 1914, celui-ci lui fit connaître Valéry, qu'il vénéra comme son maître à penser : il confia en 1923 : «Je savais à peu près par cœur “La soirée avec Monsieur Teste” [...]. Je ne cessais de porter aux nues cette oeuvre, au point qu'à certains moments le personnage de M. Teste me faisait l'effet de descendre de son cadre, la nouvelle de Valéry, pour venir ruminer ses rudes griefs auprès de moi. Ce personnage, aujourd'hui encore, demeure celui à qui je donne raison... Valéry m'a beaucoup appris. Avec une patience inlassable, des années durant, il a répondu à toutes mes questions. Je lui dois le souci durable de certaines hautes discipline. Pourvu que certaines exigences fondamentales fussent sauves, il savait d’ailleurs laisser toute latitude.» Il se détacha de Valéry au moment de la publication de “La jeune Parque” (1917) qui coïncida avec la révélation passionnée qu’il