95 Celine
André Durand présente
Louis-Ferdinand Destouches qui a pris le pseudonyme de
Louis-Ferdinand CÉLINE
(France)
(1894-1961)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Voyage au bout de la nuit’’ qui est étudié dans un dossier à part).
Bonne lecture !
Né à Courbevoie, le 27 mai 1894, il était le fils de petits commerçants qui, le destinant au commerce, l’envoyèrent (rareté pour l’époque) dès 1905 en Allemagne d'abord, en Angleterre ensuite, afin qu'il y apprenne les langues. Après divers apprentissages, dont l’un chez de grands joailliers, en 1912, devançant l'appel, il s'engagea pour trois ans au 12e cuirassier.
En 1914, maréchal des logis, il fut volontaire pour une mission périlleuse et grièvement blessé au bras (un journal, “L’illustré national”, a alors célébré les exploits du cavalier Destouches). Après avoir reçu la médaille militaire, il fut réaffecté au consult français de Londres. Il fréquenta alors d’équivoques marginaux, épousa secrètement une entraîneuse.
Définitivement réformé le 7 décembre 1915, il revint à Paris, se fit embaucher comme agent d'une compagnie forestière en Afrique et gagna le Cameroun. Une année ne s'était pas écoulée qu'atteint de paludisme, il regagna la France.
Tout en travaillant, il reprit ses études secondaires et, en 1918, entama à Rennes des études de médecine qu'il clôtura en 1924 avec une thèse sur “La vie et l'œuvre de Philippe-Ignace Semmelweis”, un des pionniers de la prophylaxie : ce fut, en fait, sa première tentative littéraire car, sans négliger les règles du genre, il y fit déjà entendre cette note de lyrisme et de compassion qui allait s’épanouir dans ses oeuvres.
Fuyant l’embourgeoisement d’un mariage avec la fille d’un doyen de la Faculté de médecine et la carrière qui l’attendait, il préféra être chargé de mission au département d’épidémiologie de la Société des Nations. Il séjourna en Afrique, aux États-Unis où il rencontra