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☛ Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme
Thérèse Raquin
Émile Zola
Édition d’Emmanuelle Würtz
À Paris, Thérèse Raquin s’ennuie dans la mercerie lugubre où elle vit aux côtés de son mari et de sa bellemère. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre
Laurent. Dominés par leur passion, les deux amants décident un jour de tuer le mari devenu trop encombrant. Dans ce roman naturaliste,
ISBN 978-2-7011-6460-1
Zola analyse avec
320 pages minutie les sensations et les comportements de ses personnages.
Histoire d’adultère, de crime et de mort, ce récit sulfureux a fait scandale à sa parution et continue de fasciner les lecteurs.
Thérèse Raquin
Arrêt sur lecture 1
Arrêt sur lecture 1
p. 79-83
Pour comprendre l’essentiel p. 79-80
© Éditions Belin/Éditions Gallimard.
Un cadre réaliste et sinistre
❶ Les premières pages de Thérèse Raquin se caractérisent par leur réalisme.
Relevez tous les éléments qui permettent d’ancrer le roman dans un contexte réel et contemporain (lieux, métiers, situations…) et analysez l’effet produit. Les premières lignes du roman ancrent immédiatement l’intrigue à Paris :
« Au bout de la rue Guénégaud », « de la rue Mazarine à la rue de Seine » (p. 17).
L’insistance sur l’éclairage diffus (« trois becs de gaz », p. 18 ; « lampe munie d’un abat-jour », « deux lampes à schiste », « une bougie, plantée au milieu d’un verre à quinquet », p. 19) rend bien compte de l’étroitesse des rues, qui n’avaient pas encore fait l’objet des grands travaux de rénovation entrepris par le baron
Haussmann, et de l’atmosphère lugubre qui y règne. La description du passage du Pont-Neuf permet d’évoquer la vie quotidienne d’un quartier de Paris, avec les commerçants, artisans et employés qui s’y affairent : « bouquinistes » (p. 17),
« cartonniers » (p. 17), « marchande de bijoux faux » (p. 18), « apprentis en tablier de travail, ouvrières reportant leur ouvrage » (p. 18). Le chapitre 1 est également consacré à la mercerie de