A faire juste la fin du monde, jean-luc lagarce, le prologue
Puis , de la ligne 5 à la ligne 8 , ce prologue nous révèle que Louis peine à prendre des décisions et à agir. L’expression temporelle « L’année d’après » répétée cinq fois traduit l’obsession de Louis pour sa mort prochaine. L’anaphore de la tournure elliptique « de nombreux mois que j’attendais » (l. 5,7) et la négation dans l’accumulation « à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir » amplifient l’idée du calvaire enduré par Louis, qui est figé dans l’angoisse de la mort traduite par l’euphémisme « d’en avoir fini ». Le verbe « tricher » peut renvoyer au fait de mentir aux autres (en prétendant qu’on va s’en sortir) ou à soi-même (en tâchant de s’en persuader) : on perçoit alors le tragique de la situation de Louis, qui tente comme il peut de lutter contre son destin …afficher plus de contenu…
Ce prologue est donc avant tout l’annonce de la mort prochaine du personnage- narrateur et le dire à ceux qui l’ont connu. MOUVEMENT 2 D'entrée de jeu, Louis nous expose la crise qu'il traverse et les enjeux de la pièce : il s'agit de braver la peur pour annoncer aux siens, qu'il n'a pas vus depuis des années et dont il s'est éloigné, qu'il va mourir. L. 14 à 19 : Le monologue opère un retournement de situation à travers la répétition de l’expression temporelle « L’année d’après » (l. 14 - 19), de la locution adverbiale « malgré tout » (l.15-18), du participe présent « prenant » . Mais la prise de décision d'annoncer la mort est dramatisée ainsi que le prouvent les deux noms : « peur » isolé dans un vers court et « risque » à valeur épique. Cette prise de décision est capitale, nous sommes au cœur