Abbaye dans un bois de chênes, caspar david friedrich
Avant de commencer, il est nécessaire pour la suite de comprendre le concept de paysage classique, une « définition » issue du livre de Gabrielle Dufour Kowalska, et qui relate la conception de l’époque : « Le « paysage classique » […] est en fait un paysage naturaliste, « qui ne s’écarte en rien de la nature » disait Poussin […] qui doit être une reproduction harmonieuse de la nature. Mais qu’est-ce que l’harmonie ? Elle procède de la disposition relative des plans, des volumes et des couleurs des objets représentés, qui forment alors un ensemble cohérent. Ce dernier n’existe pas comme tel dans la nature, mais il appartient précisément à l’artiste de le créer en obéissant à la fois aux lois de l’optique et aux impératifs rationnels qui règlent le jeu des rapports dans la composition. […] Un beau paysage doit représenter plusieurs plans |…].Synthèse de la sensibilité et de l’entendement, l’harmonie fait de l’œuvre d’art, une « œuvre de goût » ».
Cette première partie consiste à démontrer en quoi ce paysage rompt avec le « beau idéal », en opposition au naturalisme qui consiste à reproduire objectivement la nature. Pour partir du plus évident, soit le tire, on constate la conception particulière du peintre pour : une abbaye, puisque c’est une simple ruine où l’on distingue une fenêtre et une porte ; un bois,