Absurde
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Littérature - XXème siècle
Dimanche, 21 Septembre 2008 17:06
Écrit par Sido Sido
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Par Amy.
L’ABSURDE
Philosophies existentielles, cataclysmes de l’Histoire moderne, le sentiment qu’a l’individu d’être jeté dans un monde incompréhensible et dont la représentation échoue par l’inadéquation au langage, telles sont les sources de la vision du monde profondément pessimiste que Camus appelle l’ABSURDE (qu’il définit dans son essai Le Mythe de Sisyphe, 1942). Le théâtre des années 50-60 s’en fera l’écho.
1. A la recherche d’une définition
Dans la littérature et les arts, chaque génération nouvelle a le sentiment d’être la plus déshéritée ; le « mal du siècle » recommence à chaque nouveau siècle. Ionesco associe d’ailleurs le théâtre de Beckett aux lamentations de Job dans La Bible.
L’absurde se manifeste dans un perpétuel recommencement : dans Le Mythe de Sisyphe, Camus décrit la chaîne de nos gestes quotidiens qui se déroule sans cesse (chap. I.2 « Les Murs absurdes »). La répétition est aussi à l’œuvre dans les œuvres théâtrales des années 50 : dans En Attendant Godot, et dans certaines pièces de Ionesco où la pièce même est amenée à se recommencer à la fin : La Leçon, La Cantatrice chauve…, sorte de manège, d’enchaînement cyclique dont on ne sort jamais. L’absence de changement est la caractéristique de l’absurde.
- Le sentiment de l’absurde
On peut distinguer deux types de « personnages absurdes » : les personnages de Beckett, Vladimir et Estragon d'En attendant Godot, n’ont pas conscience de l’absurdité de leur existence ; vivant dans l’absurde, ils ne vivent pas l’absurde, ils en sont presque réduit à un état d’animalité. Meursault (L'Etranger) franchit le pas pendant le récit, Caligula l’a déjà franchi quand commence la pièce. Camus évoque aussi dans son essai Don Juan ou Sisyphe comme héros absurdes, or la différence est que ceux-là sont pleinement