Si, comme nous l'avons vu dans l'exercice de la bulle n°2, l'extension des marchés stimule le développement de la division du travail, on peut également affirmer que cette dernière conduit à l'extension des marchés. Selon Smith, ces deux phénomènes se renforcent mutuellement pour le bien de tous.

En se spécialisant les hommes acquièrent une plus grande dextérité, rapidité et habileté dans ce qu'ils font ; leur productivité s'en trouve ainsi accrue. Du coup, la quantité de marchandises produites augmente alors même que les coûts unitaires diminuent parce que la division du travail favorise l'obtention d'économies d'échelle. Les biens et services deviennent alors accessibles à un plus grand nombre d'individus y compris les personnes aux niveaux de vie les plus modestes, ce qui, finalement, ouvre de nouveaux débouchés et se traduit par une extension des marchés (voir l'exercice de la bulle n°2).

En définitive, la spécialisation exerce des effets positifs sur l'efficacité du travail, qui permet ainsi de faire croître la richesse des nations favorisant ainsi leur croissance économique.

Par ailleurs, la spécialisation des individus est favorable à l'invention de nouvelles machines et à leur intégration dans les processus de fabrication des marchandises car il est facile de mécaniser les activités faisant appel à des gestes répétitifs ; ainsi, dans les manufactures, les entrepreneurs rivalisent d'ingéniosité afin de mettre au point des outils de production qui permettront d'accroître encore davantage l'efficacité productive du travail .

La division technique du travail stimule donc l'innovation et la mise en oeuvre du progrès technique, source de croissance