Adaptation expatriatés
L'expatriation d’occidentaux en Asie : de l’adaptation à l’acquisition de compétences interculturelles spécifiques. 1 par Bernard FERNANDEZ
Docteur en Sciences Humaines Chargé de cours et chargé de mission en Chine Département des Sciences de l’Education, Université de Paris 8 Membre du laboratoire Education et Cultures Consultant et enseignant à Shangai Jianguo Xilu n° 506, House 36 200031 Shangai – Chine e-mail : bfchina@sh163b.sta.net.cn
Résumé Parler de pratiques interculturelles, c'est évoquer une hétérogénéité de l'expérience interculturelle (E.I.). Celle-ci induit une confusion concernant le paradigme de l'interculturalité. En s'appuyant sur le parcours d'expatriés en Asie (Inde & Chine), nous donnerons une définition possible. Nous mettrons en évidence les modalités pour appréhender et vivre une réalité, interprétée en tant qu'un inconnu radical. L'espace interculturel serait un état et un processus, un " art d'agir " mettant en lumière un apprentissage interculturel cumulatif. Ainsi, des modes de communication sociale comme le temps, l'espace, le silence, les interactions humaines, les codes de bienséances relèvent de valeurs et de règles culturelles et non d'un présupposé universel. Empirique et situationniste, l'E.I. produit du sens et du non-sens. Elle requiert des qualités personnelles, des obligations interculturelles, bousculant bien souvent une pensée " héritée " bâtie aussi sur un savoir académique. L'imaginaire et une intelligence du sensible jouent la fonction de levier et favorisent une ouverture possible. C'est au prix d'un tel effort que l'E.I. contribue à une compréhension voire une intégration réussie en Asie. Elle devient alors initiation et Connaissance.
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