Afghanistan rester pour une nouvelle strategie
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AGHANISTAN : RESTER POUR UNE NOUVELLE STRATEGIE Au lendemain de l’attribution du prix Nobel de la paix à Monsieur Obama et alors que le débat fait rage outre-Atlantique pour savoir s’il faut ou non renforcer le dispositif militaire en Afghanistan, bon nombre de Français se demandent si le retour 1 de la paix au « royaume de l’insolence » est encore possible. Le doute est effectivement permis, pas un jour sans que les médias ne nous fassent part d’un attentat dans Kaboul, d’une bavure suite à un bombardement, d’une affaire de corruption au sein du gouvernement de M Hamid Karzaï, d’une demande de renforcement en effectif à la demande du général Mac Chrystal ou de la mort de soldats de la coalition. Les bonnes nouvelles provenant du théâtre afghan sont rares, trop rares. Force est de constater que depuis la déroute des talibans face à l’intervention américaine d’octobre 2001, l’ISAF (International Security Assistance Force) et l’ANA (Afghan National Army) n’ont guère brillé dans l’application de leur stratégie. Certes l’erreur fut avant tout politique, en 2002 les Talibans avaient perdu et Hamid Karzaï était le nouveau président de l’Afghanistan, il ne fallait pas en rester là. Quiconque sait aujourd’hui que la victoire n’est acquise qu’après la phase de stabilisation, le conflit irakien fit qu’on la négligea, la porte resta ouverte pour le retour des Talibans qui avaient trouvé refuge au proche Pakistan dans les FATA (Federal Administred Tribal Areas) grâce à la négligence bienveillante de M Musharaf. Quelle est la stratégie de l’OTAN en Afghanistan ? L’opération américaine « Enduring Freedom » (Liberté immuable), déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001 contre Al Qaïda et les talibans, vise à éradiquer le Mal par la frappe et l’intimidation (« Shock and awe »). Le concept est hérité de la première guerre du Golfe (1991), l’accent est mis sur la puissance de destruction et sur la supervision électronique du champ de bataille. Cette stratégie fut sans doute