Agir moralement est ce necessairement lutter contre ses desirs
La morale est un ensemble de normes qui sont censées diriger les actes de l'homme en société en vertu d'un ordre établi. Elle découle de la raison et pour l'appliquer l'homme doit le plus souvent aller contre ses passions, il doit faire appel à sa volonté pour l'appliquer. Cet ensemble de codes peut apparaître comme des contraintes, c'est un devoir éthique que l'homme doit accomplir pour atteindre une cohésion sociale. Être moral, c'est être vertueux, juste. Ainsi, agir moralement peut apparaître comme une contrainte face à nos pulsions, à nos désirs. Lorsque je désire quelque chose, je ressens le plus souvent une envie égoïste que je dois satisfaire par-dessus tout, ce désir dépasse la dimension morale qui me lie à la société, avant de m'occuper de la collectivité, je me préoccupe de mon individualité. Le désir, domaine des passions, prend le dessus sur la morale, domaine de la raison. Cependant, certains désirs ne peuvent-ils être associés à une certaine sagesse? Si le désir c'est l'inspiration de l'amour, alors ne peut-il nous porter vers l'amour de l'Humanité? Aimer l'Humanité n'est ce pas désirer pour elle le bonheur et ce bonheur ne peut-il s'acquérir en agissant pour le bien être de l'homme, c'est à dire en agissant moralement? De plus, le désir peut, au même titre que la morale, permettre d'atteindre la sérénité. En effet, si nous redéfinissons le désir comme celui de satisfaire uniquement ses besoins naturels, et que comme les stoïciens nous conservons la seule préoccupation de notre esprit, le désir n'a-t-il pas pour fin l'ataraxie?
Dans ce cas, désir et morale ne vont-ils pas de pair ? Le but dans ce cas n'est-il pas la paix de l'esprit, et ainsi l'ordre établi? Il faudra donc, pour