Aide soignant mémoire
MON QUESTIONNEMENT
COMMENT FAIRE ACCEPTER UN SOIN, COMME LA TOILETTE, A UNE PERSONNE DEMENTE, QUI EST DANS LE REFUS COMPLET ?
En effet, nous sommes de plus en plus confrontés, vu la population vieillissante, à avoir dans les EHPAD des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou des syndromes apparentés.
Je me suis demandée de quel droit je pouvais contraindre une personne à accepter un soin, tel que la toilette.
Je ne voulais en aucun cas être maltraitante.
Aussi, je me suis longuement questionnée et interrogée. J’ai pris contact avec d’autres soignants, lu pas mal d’ouvrages. De nombreuses questions sur les soins sont posées :
Comment les soignants peuvent-ils améliorer le vécu de la toilette de la personne âgée démente et que représente-t-elle pour eux ?
N’est-elle pas un temps d ‘échanges, un moyen de rentrer en communication quand celle-ci est difficile ?
Comment gérer ces refus de soins et continuer à donner des soins de qualité dans ces conditions ?
Comment apprécier ces moments de soins et comment les rendre plus agréables quand la tâche semble si ingrate, difficile et décourageante ?
La toilette est un soin qui se négocie et demande beaucoup de patience, surtout quand il s’agit de personnes âgées dépendantes.
Pour moi, prendre soin d’une personne, c’est avant tout lui apporter du bien-être, c’est un moment qui doit être partagé entre deux personnes, il s’agit bien de l’acceptation du soin par la personne qui le reçoit. La relation avec l’autre est essentielle, l’être humain ne peut vivre sans, et je pense que soigner c’est aussi apaiser, sentir, toucher, observer et écouter.
La communication verbale étant très difficile avec la personne démente, je me suis tournée vers un autre mode de communication, celui du non verbal.
Ce mode de communication n’est autre que LE TOUCHER. Marie RAJABLAT* dit, à ce sujet, que la toilette engage « un corps à corps » faisant émerger des ressentis très personnels,