Al-batalyusi, le livre des questions et des réponses en grammaire. les rapports de la philosophie et de la loi religieuse
2427 mots
10 pages
L’ouvrage, Le livre des questions et des réponses en grammaire, du philosophe arabe Al-Batalyusi, s’interroge au chapitre 3 sur la question des rapports de la philosophie et de la loi religieuse. A l’image des dialogues platoniciens l’auteur a choisit de construire sa réflexion à travers une discussion entre deux individus, le maître et l’ami. L’ami ramenant les propos d’Ar-Raqsi, un juriste qui d’après lui serait un infidèle. Ainsi, leur discussion s’ouvre sur la dit infidélité d’Ar-Raqsi et par suite conduit leur propos sur la relation entre philosophie et loi religieuse ou falsafa et sari`a. De ce fait, le maître établit que deux méthodes existent pour un seul but, la vérité. La philosophie utilise la démonstration pour établir la vérité et la loi religieuse la persuasion et l’imagination. Or, l’ami soutient en s’appuyant sur les vers d’Ar-Raqsi une différence entre philosophie et religion. Les philosophes maintiendraient que la sari`a ne possède aucune démonstration. Ainsi, face, à cette difficulté posée par l’ami, nous pouvons nous questionner sur le problème de la démonstration. Il existe une démonstration de la sari`a. En quel sens était possible d’envisager une démonstration de la loi religieuse ? Quelles conséquences peut on tirer d’une démonstration de la loi religieuse d’une part et de la démonstration en philosophie d’autre part ?
Par conséquent, pour rendre compte de l’existence de la démonstration de la loi religieuse, le maître décline sa pensée à travers deux moments. L’existence d’une démonstration de la sari`a. En effet, le problème de la précipitation dans une réflexion amène à l’erreur. La démonstration est possible cependant elle apparaît sous un mode d’expression différent que pour la science philosophique. Puis, les conséquences des démonstrations pour la philosophie et pour la loi religieuse s’opposent. Ces deux sciences étant différentes quant à leurs méthodes s’avèrent différentes dans les relations qu’elles entretiennent avec la