L'économie sociale ou économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de coopératives, mutuelles, associations, syndicats et fondations, fonctionnant sur des principes d'égalité des personnes (1 personne 1 voix), de solidarité entre membres et d'indépendance économique. Toutefois le premier terme de l'expression se réfère plutôt à des organisations identifiées par leur statut et occupant une place importante dans la vie économique (banques, mutuelles, association, etc.). La notion d'économie sociale est née à la fin du xixe siècle et s'est progressivement structurée sous l'impulsion du socialisme utopique, du mouvement ouvrier et du catholicisme social. Par ailleurs, dans le mouvement coopératif et syndical agricole, un courant porté par l'ex-noblesse et le clergé a même été très influent à la fin du xixe siècle siècle et durant la première moitié du xxe siècle siècle; ce mouvement, comme le mouvement syndical, n'ayant pas d'appartenance politique. Le deuxième terme, la notion d'économie solidaire, se rapporte à des activités visant à expérimenter de nouveaux « modèles » de fonctionnement de l'économie, tels le commerce équitable ou l'insertion par l'activité économique.
C'est par analogie avec le Tiers état ou le Tiers monde, que ce secteur est désigné comme le tiers secteur, le premier secteur étant ici le commercial, et le deuxième le secteur public et para-public1.
En 2012, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a reconnu l'importance de l'économie sociale et solidaire en nommant pour la première fois un ministre chargé de ce secteur (Benoît Hamon, ministre délégué, chargé de l'économie sociale et solidaire). Un projet de loi cadre sur l'ESS sera soumis au parlement en