Alain-Fournier extrait de Le Grand Meaulnes
La mort d'Yvonne : la fin de la grande aventure, mais pas la fin du rêve
L’extrait représente le scène de désolation dans le domaine d’Yvonne de Galais que précède la morte de cette femme. Récité par le narrateur, l’extrait montre que le protagoniste, même ayant déjà commence la vie adulte, garde ses impressions naïves d’adolescence (le rêve).
I. La fin de l’aventure
a. De-romanisation de la mort
Le premier passage introduit une atmosphère de désolation de la maison où Yvonne est mort. Le deuxième passage crée un contraste immédiat : la nature (« beau matin de rentrée, ce perfide soleil ») est opposée au chagrin humain (« silence depuis hier dans ce lieu désolé »). De point de vue du narrateur, l’univers ne lamente pas la perte de la créature parfaite.
Le mystère de la mort est entrouvert : l’image d’Yvonne change (« combat » > « insensible », « rougeur » > « blanc » , « corps inerte et pesant », « des cheveux morts qui ont un goût de terre »). Le narrateur fait face à la déception que Yvonne, la femme rêvée d'Augustin et sa propre confidente platonique ne qu'une mortelle soumise à la maladie, à la mort et à la décomposition cadavérique.
b. Le temps est gelé
Dès moment où le narrateur entre la maison, le récit est donné au présent. Le temps perd sa valeur de possibilité (« J’aurais un jour épousé », « j’aurais confié »), tout ce qui passe est insaisissable et interminable entre deux points: la mort de la femme comme le fait accompli et l’enterrement de l’aventure comme le fait à venir et à s’y faire.
Le présent est ralenti par des propositions substantives ( « Plus de fièvre ni de combats. Plus de rougeur, ni d'attente.", « Rien que le silence, et, entouré d'ouate, un dur visage insensible et blanc»). L'absence des verbes souligne l’absence de l’action et ainsi l'intemporalité de la mort.
Les descriptions (« Assise sur mon bras gauche, les épaules appuyées contre mon bras droit, sa tête