Albert Camus - La chute
Le personnage principal est Clamence mais on ne peut pas l’assimiler à Camus. Mais il y a dans le récit des éléments biographiques. Né en Algérie, il a été élevé par sa mère et il est issu d’un milieu modeste. En 1957, il a reçu le prix Nobel de littérature pour « avoir mis en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes ». Dès son adolescence, il est atteint de la tuberculose. Il fait des études de philosophie et adhère au parti communiste. 1938 est l’année de publication des Noces qui est un hymne à la Méditerranée. À cause de la guerre, Camus vient s’installer à Paris et c’est pour lui un déchirement. Atteint de la tuberculose, il ne peut s’engager dans la guerre mais il entre dans le réseau « Combat » de la Résistance où il fut très actif. Il y poursuit notamment son métier de journaliste. En 1954, c’est la guerre d’Algérie et Camus milite en faveur de la paix. En 1960, il meurt dans un accident de voiture.
L’œuvre de Camus fonctionne par cycles et La Chute en est le cycle final. Les Noces (1939) est son œuvre la plus positive, la plus heureuse. Dans L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe, l’homme est jugé pour ce qu’il est (sentiment de l’absurde) ; La Peste (1947) symbolise une révolte collective contre un mal qui touche tout le monde. C’est le point de rupture avec Sartre. En 1951, c’est la publication de L’Homme révolté, un ouvrage précurseur de La Chute. C’est la rupture définitive avec Sartre : Camus serait un idéaliste alors que Sartre est pour l’action.
1956 est l’année de publication de La Chute. Camus avait pensé à d’autres titres, notamment « Le Cri » (contre la société, les existentialistes). Le titre « La Chute » a une dimension morale et sociale, physique, religieuse, géographique et, bien sûr, littéraire.
C’est d’abord une chute physique, celle du suicide de la jeune femme (depuis le Pont Royal) → ce suicide déclenche la chute morale et sociale de Clamence : celui-ci se rend compte qu’il