Albert camus lecture analytique n°1
I : Une écriture désincarnée.
1 : Première personne et temps de l'écriture.
L'Omniprésence du « je », peut faire penser à un texte Autobiographie, ainsi que l'emploi du passé composé, « j'ai pensé » donne l'impression d'une intériorité du personnage, soit d'une focalisation interne. Les marqueurs temporels« aujourd'hui » ; « hier » ; « demain » peuvent donner l'illusion d'un journal intime (==>rédigé chaques jours) Mais la logique narrative propre à ce genre n'est pas présente.
Un temps linéaire
Phrases très simples : sujet-verbe-complément et très courtes. « cela ne veut rien dire » ; « toujours à cause de l'habitude » « c'était vrai ».. Propositions placées de façon très classique : « Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. ». Le temps est linéaire : « je prends le bus ». Meursault ne vit que dans l'instant présent. On a l'impression que Meursault n'a pas de passé et pas de futur. Le futur est seulement un futur proche qui se réduit à demain. On a l'impression que le narrateur ne peut ni se souvenir, ni se projeter.
Succession d'actions mécanisées
Une succession d'évènements très brefs!. Le temps s'organise par une sucession d'actions, celles ci sont juxtaposées et rythment sa vie. Il vit au jour le jour. Abscence frappante de mots de liaison qui crée l'illusion d'une succession d'actions mécanisées. « l'asile est à deux km. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. ». Le narateur utilise le passé composé (==> valeur du temps : aspect accompli) – c'est fini, j'avance, je passe à autre chose.
→ Les évènements s'enchaînent dans la même linéarité et de manière mécanique.
2 : Absence de descriptions.
Absence de description = Source de malaise
Les personnages ne sont pas décrits. La mère décédée ne fait l'objet d'aucune description, alors qu'elle est au centre de la narration. Le parton, Céleste, Emmanuel, le concierge, le militaire sont réduits à leurs simples