Langue tirée, cheveux en bataille, un quotient intellectuel de 160, Albert Einstein est la parfaite illustration du scientifique aux airs un peu fous. Sa vie scolaire avait pourtant mal commencé : le jeune prodige quitte l'école prématurément et échoue au concours d'entrée de l'Ecole polytechnique. Si rien ne laisse alors présager l'étendue de ses capacités, le surdoué s'avère doté d'un cerveau hors du commun. Ses découvertes - la théorie de la relativité générale, le célèbre E=mc2, la physique quantique, la cosmologie... - bouleversent à jamais la communauté scientifique. Dès 1905, ses premières publications font l'effet d'une bombe. L'accueil réservé à ses études est pourtant mitigé. On lui reproche l'idée selon laquelle l'expérience constitue la seule source de connaissance réelle. Qu'importe l'opinion de certains physiciens, sa renommée est mondiale en 1919. Engagé socialement et politiquement, le chercheur juif est contraint de partir pour les Etats-Unis quand l'idéologie nazie se répand en Allemagne. Pacifiste, il ne cesse alors de militer pour la fin de la Seconde Guerre mondiale tout en poursuivant ses recherches. Le panel de travaux d'Albert Einstein - qui envisage les théories comme des créations intuitives - se caractérise par une rareté des postulats exposés, exception qui révolutionne le champ scientifique de l'époque.
L’année 1905 est une année fructueuse pour Einstein, quatre de ses articles étant publiés dans la revue Annalen der Physik :
Le premier article, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par l’étude de l’effet photoélectrique. Einstein l’intitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate ses recherches sur l’origine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule d’un rayonnement quantifié, c’est-à-dire discontinu. Planck avait été contraint d’aborder le