Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Entrée dans l'œuvre : l'influence des peintres cubistes

« Zone » évoque une déambulation dans Paris : Apollinaire évoque ses souvenirs et ses impressions mais il s'imagine aussi des paysages imaginaires : lui quand il était petit, la religion, Paris, des voyages.... Ce poème est donc fait de plusieurs idées et images entremêlées. C'est cette association d'images qui nous fait entrer dans un univers cubiste de la même manière qu'un tableau cubiste est fait de plusieurs images superposées qui laisse à celui qui l'admire la possibilités de voir ce qu'il a envie de voir.

Le tableau de Delaunay donne une impression d’éclatement, comme si la Tour Eiffel (rouge au centre de l'image) se brisait en mille morceau colorés. De plus, la Tour donne l’impression de s’envoler (ailes bien visibles en haut à droite), alors que les immeubles semblent s’effondrer. Pour Apollinaire, la Tour Eiffel est symbole de la modernité et la met en avant dans son poème tout comme la fait Delaunay en plaçant la tour au centre de l'image. C'est pourquoi ce tableau illustre parfaitement le texte d'Apollinaire. Ce tableau est un autre de Delaunay, hommage à Bleriot, qui de par ses couleurs, les moyens de transport innovants (aériens) et la représentation de la Tour Eiffel montre aussi la modernité à travers un tableau cubiste.
De même le tableau « La ville de Paris », illustre très bien « Zone » car en plus de montrer la tour Eiffel, il montre aussi trois jeune femmes (Apollinaire évoque plusieurs femmes à partir du v.120) et sur la gauche on peut probablement apercevoir la Seine.

L'œuvre et son contexte : Apollinaire, d'un siècle à l'autre

Le titre du tableau de Delaunay suggère le Champ de mars et la Tour Rouge, c’est-à-dire la Tour Eiffel. Ce monument est synonyme de modernité et est célébré par Apollinaire dans « Zone » par des allusions fréquentes à la ville de Paris et aussi quelquefois à la tour Eiffel même.

La poésie et la peinture