Alcools
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BAC
Alcools
Guillaume Apollinaire
Édition de Henri Scepi
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine »…
Parmi les vers que les amoureux de poésie murmurent de temps à autre, bon nombre, sans aucun doute, proviennent des pages vivifiantes d’Alcools.
Ce recueil révèle la fascination d’Apollinaire pour l’esprit nouveau des premières années du XXe siècle. Il nous fait don de mots en liberté qui chantent la mélancolie des souvenirs d’amours défuntes, la magie des légendes rhénanes, la beauté mouvementée de la vie urbaine moderne.
Un véritable kaléidoscope.
ISBN 978-2-7011-5152-6
224 pages - 5 €
LIVRET PÉDAGOGIQUE
Arrêt sur lecture 1
p. 38-42
Pour comprendre l’essentiel p. 38-39
Une poésie placée sous le signe de la modernité
© Éditions Belin/Éditions Gallimard, 2009.
ᕡ Apollinaire a supprimé tous les signes de ponctuation dans ses poèmes. Cet effacement nous rend plus sensible aux effets de rythme, de sonorités, de construction et de sens de chaque vers et des différents groupements de vers. Analysez le premier grand fragment de « Zone », du premier vers à « l’avenue des Ternes » (v. 24) en mettant en évidence ces différents effets. Le signe le plus manifeste de la modernité revendiquée par Apollinaire est l’absence de toute ponctuation dans les trois poèmes d’ouverture, et d’une manière plus générale dans tous les poèmes d’Alcools. Apollinaire a supprimé toutes les marques de ponctuation sur les épreuves du recueil. Il s’agit donc d’un remaniement tardif, mais décisif, qui doit inviter à examiner avec une attention soutenue les propriétés rythmiques, mélodiques et structurelles d’un texte poétique non ponctué. « Pour ce qui concerne la ponctuation, déclarait Apollinaire, je ne l’ai supprimée que parce qu’elle m’a paru inutile et elle l’est en effet ; le rythme même et la coupe du vers voilà la véritable ponctuation et il n’en est point besoin d’une autre ». Il convient d’ajouter que la