Alexis de tocqueville
I] L'égalisation des conditions La première caractéristique de la société démocratique est l'égalisation des conditions. Ceci implique une suppression des classes et des castes, mais pas nécessairement une disparition de toute hiérarchie sociale :
Aucun des membres d'une société démocratique ne subit sa destinée, et la hiérarchie sociale ne renvoie plus à un ordre social pré-établi qui donnerait à chacun une place, des droits et des devoirs différents. En effet, bien que n'étant pas équivalentes, les positions sociales peuvent évoluer et ne cristallisent pas l'ensemble de l'existence sociale des individus.
Tous les hommes possèdent une liberté naturelle (la potentialité d'agir librement), qui se traduit dans la cité par une égalité des droits.
Il y a donc une quasi-équivalence entre démocratie et égalisation des conditions.
Exemple : La relation entre un maître et son serviteur
Dans la société démocratique, l'inégalité entre les deux n'est que temporaire et libre. C'est un accord volontaire, et une fois le travail (qui les lie par le contrat) terminé, les deux redeviennent égaux en tant que membres du corps social. II] Les dynamiques de la société démocratique L'égalité parfaite est hors d'atteinte pour deux raisons : les inégalités naturelles entre les hommes et le fonctionnement de la société démocratique. A) LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE DEMOCRATIQUE Il y a un paradoxe dans les sociétés démocratiques : le principe d'égalité des conditions alimente les inégalités économiques !
La société démocratique se caractérise par la mobilité sociale et la recherche du bien-être matériel. Or, si les membres de la société cherchent à s'enrichir, c'est aussi pour se différencier socialement.
En conséquence, on observe la conjonction de deux mouvements : une aspiration égalitaire d'une part (la conscience collective) et une aspiration inégalitaire (la conscience individuelle).
L'homme démocratique désire l'égalité dans le