Alfred de musset et l'homme romantique

8474 mots 34 pages
« L’Homme romantique n’est pas mort… »

Il relève du poncif que de constater que la majorité des poètes romantiques ne sont guères lus de nos jours. Le charme désuet qu’on continue à leur reconnaître ne les empêche pas de vieillir doucement dans la gangue des anthologies poétiques poussiéreuses réservées aux initiés ou aux passionnés, ces nostalgiques incurables. Il est cependant des voix, dont nous pensons, à notre modeste niveau, faire partie, pour s’élever devant ce constat injuste et injustifié qui passe sous silence toute la modernité de l’écriture romantique, les points communs de l’époque de Musset et de la nôtre, la relative intemporalité du mal du siècle. Déjà, les poètes surréalistes battaient en brèche ce carcan réducteur qui reléguait le Romantisme au rang de simple épiphénomène littéraire : «L’histoire du romantisme, telle qu’elle s’enseigne, est à refaire de fond en comble. »[1] Le drame personnel de Musset et ses répercussions dans son œuvre, les arcanes du processus créateur, les liens problématiques de l’artiste et de son temps, les atermoiements de la difficulté d’être restent des thématiques qui entrent en résonance avec les turpitudes de notre propre époque qui en sont, dans une large mesure, les héritières. Il conviendra donc de sonder les résurgences du Romantisme et du mal du siècle, à travers une réflexion sur la modernité et de nouveaux concepts comme la « postmodernité », le « néoromantisme », voire le technoromantisme » qui, pour sembler parfois arbitraires et sujets à caution, n’en apportent pas moins un éclairage fructueux sur la capacité de l’ « Homme romantique » à transcender les époques…

Qu’a-t-on véritablement hérité du Romantisme, à prendre ici au sens large ? Une certaine nostalgie des temps médiévaux ? Une douleur diffuse devant la condition humaine ? Une remise en cause des bouleversements sociopolitiques ? La prolifération d’idéaux diffus palliant l’absence de repères ? On trouve évidemment de nombreuses manifestations

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