Alimentation au sujet agee
Autant nous avons du plaisir à partager un repas, autant nous ressentons une certaine gêne à manger devant quelqu’un qui ne mange pas...
C’est que manger est une activité à la fois sociale et intime : le repas est un temps où on se retrouve pour faire une activité personnelle. C’est un point très important à connaître pour l’aidant, car il se trouve précisément dans cette situation de partager le moment du repas dans cette relation anormale. Il faudrait pouvoir manger avec la personne (et il faudrait peut-être se poser sérieusement la question, au moins dans certains cas : c’est trop facilement peut-être qu’on répond que ce n’est pas possible).
OBSERVER LE SUJET ÂGÉ
Chacun mange à son idée, et depuis longtemps. La manière dont on mange relève de décisions personnelles anciennes et fortes. On ne va pas les modifier aisément, et il faudrait avant toute chose se demander pourquoi on veut les modifier. Il faut donc commencer par regarder le comportement du sujet âgé à table. * Comment il mange : vite ou lentement, proprement ou avec ses doigts, en silence ou en parlant, seul ou en groupe... Il faut aussi essayer de savoir pour quelles raisons les choses se passent ainsi, et quelles en sont les conséquences. On sait par exemple que le fait de manger trop vite augmente le risque de troubles intestinaux ; mais on sait aussi que ces troubles sont sans danger ; il faut donc savoir pourquoi le sujet mange trop vite : gourmandise, vieilles habitudes de la vie active, problèmes dentaires..., mais aussi il faut se demander si le sujet s’en plaint. * Quand il mange : à quelle heure ? N’importe quand ou à horaires stricts ? Avant quelle émission de télévision ? Ces habitudes sont très profondément ancrées, et il est très difficile de revenir dessus (c’est rarement utile d’ailleurs). * Ce qu’il mange : il est illusoire de chercher à modifier les goûts d’une personne âgée ; il faut s’y adapter. On remarquera par exemple que le meilleur