Aliènor D'Aquitaine
Duc d’Aquitaine, lui-même fils de Guillaume IX le Troubadour et d’Aénor de Châtellerault, fille de Aymeric Ier de Châtellerault, un des seigneurs vassaux de Guillaume X.
Aliénor, « l'autre Aénor » en langue d'oc, est ainsi nommée en référence à sa mère Aénor.
Le prénom devient Éléanor en langue d'oïl.
Elle reçoit l'éducation soignée d'une femme noble de son époque à la cour d’Aquitaine, l’une des plus raffinées du XIIe siècle, celle qui voit naître l’amour courtois, entre les différentes résidences des ducs d’Aquitaine : Poitiers, Bordeaux, le château de Belin où elle serait née, soit encore dans un monastère féminin5. Elle apprend le latin, la musique et la littérature, mais aussi l'équitation et la chasse.
Elle devient l’héritière du duché d'Aquitaine à la mort de son frère
Guillaume Aigret, en 11306. Lors de son quatorzième anniversaire (1136), les seigneurs d’Aquitaine lui jurent fidélité. Son père meurt à trente-huit ans (1137), le Vendredi saint au cours d’un pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Elle épouse alors l’héritier du roi de France Louis VI le Gros, le futur Louis VII. Deux versions sur la conclusion de ces noces sont possibles : soit, craignant que sa fille soit enlevée (et épousée) par un de ses vassaux ou de ses voisins, le duc Guillaume avait proposé à son suzerain le roi de France, avant de mourir, d’unir leurs héritiers, soit le roi fait jouer la tutelle féodale que le suzerain détient sur l'orpheline héritière d'un de ses vassaux, et la marie à son fils
. Le domaine royal s'accroît de ces terres entre Loire et Pyrénées ; mais le duché d’Aquitaine n’est pas rattaché à la Couronne,
Aliénor en reste la duchesse
. L'éventuel fils aîné du couple sera titré roi de France et duc d’Aquitaine, la fusion entre les deux domaines ne devant intervenir qu’une génération plus tard.
Les noces ont lieu le 25 juillet 1137 dans la