Americanisation
Depuis 1945, la mondialisation de l’économie a entraîné l’émergence d’une culture « globale » diffusée par les Etats-Unis. Mais l’américanisation du monde est-elle un fantasme ou une réalité ?
Plusieurs facteurs expliquent l’affirmation d’une hégémonie culturelle américaine. Tout d’abord des raisons historiques, de 1944 à 1945, en libérant l’Europe de l’Ouest et l’Asie, les Etats-Unis apparaissent aux yeux du monde comme les sauveurs mais les GI’S, les soldats, « débarquent » aussi avec leur culture : ils offrent Coca-Cola, chewing-gum aux populations libérées et les font danser sur des rythmes nouveaux (jazz…). Ils le font ensuite lors d’autres conflits (Corée , Vietnam, Golfe …). Ainsi la puissance militaire et politique contribue à la puissance culturelle. Des facteurs économiques et financiers expliquent aussi le poids de la culture américaine. Dès 1945, les Etats-Unis s’affirment comme une puissance mondiale au niveau économique, leur stock d’or (deux- tiers du monde) leur permet de proposer aux pays européens une aide économique et financière : le plan Marshall. Mais ce dernier n’est consenti que si les pays acceptent de diffuser et d’acheter des produits américains notamment des films (accords Blum-Byrnes en 1946 en France). De plus, les Etats-Unis imposent leurs biens grâce au développement du libre-échange entamé avec les accords du GATT (General agreement on tariffs and trade, accords généraux sur les tarifs douaniers et les échanges) en 1947 poursuivis par ceux de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce à partir de 1995). Dans ce cadre, le développement des FTN (Firmes Transnationales) américaines joue un rôle fondamental. En s’implantant dans le monde entier, elles sont des ambassadeurs privilégiés de la culture américaine. Ainsi, la puissance économique des Etats-Unis leur permet