Amerique latine et caraîbe
WASHINGTON, le 23 mai 2007 — Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, l’ampleur du secteur informel dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes témoigne des défaillances institutionnelles en même temps qu’elle limite les opportunités de croissance et de protection sociale et compromet la cohésion du tissu social dans la région. Le rapport intitulé « Informalité: Retrait volontaire et Exclusion » fait valoir que, pour réduire l’ampleur du secteur informel, les responsables de l’action publique doivent s’efforcer principalement de créer des conditions plus propices à la productivité et à la croissance du secteur formel, et s’attaquer aux obstacles rencontrés par les entreprises et les travailleurs du secteur informel pour entrer dans le secteur formel ainsi que les coûts et les avantages d’une telle intégration. « Un meilleur climat des investissements permettrait aux entreprises du secteur formel de se développer et d’offrir des salaires plus élevés, ce qui réduirait l’attrait de la poursuite des activités dans le cadre du secteur informel », a fait remarquer Guillermo Perry, Économiste en chef à la Région Amérique latine et Caraïbes de la Banque mondiale. « L’amélioration des qualifications des travailleurs pauvres permettra à un plus grand nombre d’entre eux de trouver des emplois mieux rémunérés dans un secteur formel plus dynamique », a-t-il ajouté. Il est aussi nécessaire d’allier pressions (renforcement de l’application des règles) et incitations (avantages reconnus) pour attirer davantage de travailleurs et d’entreprises dans le secteur formel. Il s’agit, par exemple, de prendre des mesures pour faciliter l’inscription d’entreprises au registre du commerce, de simplifier la législation fiscale, d’accroître les avantages du secteur formel (accès au crédit et aux marchés, sécurité judiciaire, mécanismes de promotion de l’entreprise), d’éliminer ou