L’amour courtois est un thème dominant de la littérature médiévale française à partir du XIIe siècle. Il a révolutionné le rapport des sexes et par là les rapports sociaux en général, et il continue à conditionner le monde sentimentale de l’Occident. L’amour courtois est, en fait, la forme imaginaire de la sexualité médiévale. Les romans courtois se caractérisent par la présence d’un héros qui allie force, adresse et loyauté envers son suzerain : Tristan correspond à cet archétype, en affrontant mille dangers et en débarrassant son oncle, Marc, et son beau-père, Rohalt, de leurs ennemis. On considère donc que l’amour entre Tristan et Iseut relève de l’amour courtois : en effet, la fidélité de Tristan est à toute épreuve ; même une fois marié avec Iseut aux blanches mains, il ne consomme pas le mariage. Leur amour traverse tous les obstacles sans jamais s’atténuer ; au contraire, il se renforce dans l’adultère et subsiste après la mort des amants. Dans les traditions de l’amour courtois, on aperçoit quatre idées principales. L’amoureux est malade d’amour, donc il pense tout le temps à son amante et il ne dort pas. Comme l’approuvent les règles 5, 23, 24 et 30 de l’amour courtois. [« L'amant ne peut rien obtenir sans l'accord de sa dame. » ; « Tourmenté par l'amour, l'amant dort peu et mange moins. » ; « L'amant doit agir en pensant à sa dame. » ; « Le véritable amant est obsédé sans relâche par l'image de celle qu'il aime. » ] L’amour entre les deux personnes est toujours secret. [ 13 : « L'amour doit rester secret s'il veut durer. » L’amour vrai n’existe pas dans le mariage qui est une alliance économique et politique. [ 1 : « Le mariage ne doit pas empêcher d'aimer. » La femme est vénérée pour sa beauté et son amour. [11 ;12 ;15 ;16 ;26 ;27