Amr magdy
Ce poème de quatre strophes compte trente deux vers dont les mètres sont aléatoires. C'est un poème de forme libre basé sur la répétition des trois premiers vers. Ces anaphores donnent un rythme à ce poème qui pourrait s'apparenter à une lettre. On note la présence d'enjambements dans ce poème (vers 6-7).
A travers les trois premières strophes de ce poème, Gisèle GUILLEMOT raconte à sa mère son combat pour la liberté, pour la paix. Après une réference à la guerre d'Espagne, elle évoque la lutte contre l'envahisseur. Elle dénonce dans un langage simple, les actes de torture, de barbarie infligés dans les camps et les prisons (deuxième strophe).
Le poème est à la fois écrit à la première personne "je" et on retrouve également à plusieurs reprises "lui et moi", "on a rêvé", "on a perdu", "ils vont nous tuer". On sait aussi que le narrateur et "lui" sont jeunes; "c'est dur de mourir à 20 ans". Le poème est adressé à une mère, sûrement la mère du poète, d'où le titre "À ma mère" et la répétition "Ecoute Maman" qui est insistante puisqu'on la trouve à chaque début de paragraphe. Mais aussi quelques un des verbes sont adressés directement à la mère, "Ecoute", "Ne pleure pas".
La dernière strophe met en parallèle l'idée de mort et celle de naissance (voire de renaissance). L'auteur fait le lien entre un thème lourd appuyé par le champ lexical de la violence, de la mort ("bombes", "torturait", "fusillait", "tuer"...) et un thème plus léger, celui de l'espoir cette fois-ci appuyé sur le champ lexical de la nature ("neige", "blé", "pommiers", "bourgeonnent"). Les vers 29 et 30 sont selon moi, les plus révélateurs de cette idée.
La phrase "lui et moi on n’a pas supporté" entraîne