Analyse de pratique infirmière.
Qui ?
Cette situation clinique concernait trois personnes. Une jeune patiente de vingt et un ans, arrivée dans le service le matin, transférée depuis les urgences psychiatriques. Complètement mutique et catatonique. Sa situation imposait sur le moment un alitement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, avec bien évidemment des risques d’escarres à venir sans soins préventifs adaptés. J’accompagnais une infirmière pour changer la patiente de position et faire des effleurages.
Quoi ?
L’infirmière que j’accompagnais est entrée dans le bureau des infirmiers pour prendre le matériel nécessaire au soin. Elle a donc pris un flacon d’huile d’amande douce et une paire de gants non stériles UU (usage unique). Alors que nous prenons la direction de la chambre de la patiente, elle me fait remarquer que je n’ai pas pris de gants. Je lui ai répondu que ce n’était pas conseillé de faire des effleurages avec des mains gantées, compte tenu de la texture plutôt désagréable desdits gants. L’infirmière a acquiescé et abondé dans ce sens, reconnaissant que ces gants n’étaient pas nécessaires pour le soin et même déconseillés.
Les effleurages ont pour but premier de stimuler la vascularisation cutanée au niveau des points d’appuis. Les patients alités pendant longtemps sont particulièrement sujets aux escarres et c’est dans un but préventif que ce protocole est mis en place. Il a l’avantage de pouvoir également stimuler un patient et de surveiller son état général. Ce stage étant mon premier en tant qu’étudiant infirmier, c’est la première fois que je suis amené à faire une remarque sur un protocole de soin. C’est la rareté de ce type de soin en psychiatrie qui m’a amené à vouloir poser un jugement critique sur cette situation.
Où ?
La patiente, Melle K est hospitalisée dans un Centre Hospitalier Spécialisé, au sein d’une unité d’accueil adulte après un passage par l’Unité Médicale d’Accueil. La chambre est composée d’un lit non médicalisé, d’une