Analyse comparative (giorgio di martini/ le corbusier)
Dans notre représentation subjective de l’univers, le corps a souvent été l’élément de référence primordial. C’est à lui que nous comparons le petit et le grand, le géométrique et l’amorphe. Un corps humain sain nous apparaît parfaitement équilibré. L’on ne peut y rajouter un troisième bras ou y rallonger une jambe. Notre sens du beau est vraisemblablement lié à la forme de notre corps. Dans l’histoire de l’architecture, les tentatives d’humaniser l’élément architectural ont été aussi nombreuses que celles de géométriser le corps humain. L’homme, créature parfaite car formé à l’image de Dieu, apparaît donc comme modèle à suivre dans une architecture en quête de perfection. On le remarque déjà chez certains auteurs médiévaux. On peut aussi souligner le fait que dans la Grèce Antique, certaines colonnes ont été remplacées par des figures humaines, notamment avec les cariatides de l’Acropole. Peu à peu les architectes de la Renaissance ont développé des recherches sur les mesures et les ordonnances idéales des édifices. L’architecture se veut scientifique, fondée sur les mathématiques, comme langage ultime de l’univers, sur la philosophie antique : l’homme, résumé du monde. Cependant on soulignera l’évolution du rapport entre corps humain et architecture en Occident. En effet, l’apparition du modernisme rompt avec les traditions architecturaux.
Ici, l’un des ensembles de documents de Francesco Di Giorgio Martini, daté d’environ 1480-90, représente des plans d’élévation d’architecture anthropométrique qui marquent les correspondances entre le corps humain, une basilique chrétienne et une façade de temple.
De plus, on trouve un document représentant une figure proportionnelle vitruvienne réalisée à l ‘encre et plume sur papier et/ou parchemin. Di Giorgio Martini inscrit l’homme comme référence dans ses plans de bâtiments. De l’autre, on peut y observer un ensemble de documents