Analyse de la nouvelle l'enfance d'un chef de sartre
L’enfance d’un chef fait partie d’un recueil de 5 nouvelles publiées dans Le Mur en 1939. Les nouvelles lui ont valu une réputation d’obscène et de répugnant. L’enfance est selon ses mots une biographie psychanalytique intentionnellement caricaturale. Sartre a 34 ans en publiant, il est déjà l’auteur de la Nausée (1938) qui lui valut la célébrité. Il était agrégé en philo et avait déjà rencontré Simone de Beauvoir, sa compagne durant le reste de sa vie.
Existentialisme :
Théorie de la contingence : tout arrive par hasard sans justification. Notre présence sur terre n’a pas de raison, nous sommes de trop. Ceci implique une liberté totale qui n’est pas une idée confortable à cause du néant : il n’y a aucune ligne de conduite, aucun devoir.
L’homme est défini uniquement par ses actions et doit les assumer pleinement, il en est responsable. Les objets par contre sont définis, ils ont été crées dans un but précis. Il ont une essence et sont déterminés, ils peuvent « être ». L’homme n’est défini que face à la mort. Le malheur fondamental de l’homme est d’être libre, il est condamné à « exister ». Face aux objets, l’homme éprouve donc un malaise et un désir fort.
Pour échapper au malaise, les hommes font preuve de mauvaise foi et cherchent des rôles, à travers des métiers par exemple.
La pensée de Sartre est imprégnée par le marxisme. Il pense que l’individu n’est pas déterminé par la naissance mais par des influences, du milieu social notamment. Les théories de Freud ont aussi fortement inspiré l’enfance d’un chef en tout ce qui concerne la formation de l’enfant.
Résumé et pistes d’analyse:
Le récit s’ouvre sur un Lucien qui est dans son costume d’ange (asexué) ; il prend conscience de l’indétermination sexuelle, qui provoque en lui de la peur et de l’inconfort. Il a une féminité cachée (boucles blondes, fleurs). Cet inconfort est ressenti comme quelque chose de doux et écœurant (orangeade)
⋄ Piste de lecture : non-détermination