Je suis étudiante en 1er année de soins infirmière et j’effectue mon premier stage dans un EHPAD d’un village près de Carcassonne. L’EHPAD est un lieu de vie pour personnes âgées dépendantes situés au deuxième étage de l’hôpital local. Il est composé de 60 chambres réparties en 2 secteurs. Chaque matin, les AS et les ASH effectuent les soins de confort et de bien-être au prés de chaque patient. La douche leur ai proposé minimum 2 fois par semaine, selon un planning bien défini. Le reste de la semaine une toilette quotidienne au lit ou au lavabo est effectuée selon les besoins et la mobilisation du patient.

Mon étonnement

Pendant la troisième semaine de mon stage, je me retrouve confronté à un refus de soin de confort et de bien-être d’une de mes résidentes. Quelles limites existe-t-il entre le droit de refus de soin du patient et mon propre devoir professionnel ? Comment faire accepter un soin à un patient qui le refuse ?

Description de la situation

Un jour, en fin de matinée, après avoir effectué plusieurs toilettes seules ou accompagnées d’une aide soignante, on me demande d’effectuer la toilette en douche d’une patiente que je connais peu. Madame L, que je nommerai Lisa par souci de confidentialité, est une résidente de l’EHPAD depuis 2003.Âgée de 81 ans, elle est atteinte d’un retard mental. Lisa se mobilise bien et est capable de se déplacer seule avec une canne. Son traitement médical se compose d’un antidépresseur.

Je me dirige donc à sa chambre lorsque je la croise dans le couloir, devant sa porte, habillé, se dirigeant vers la salle à manger. Je remarque tout d’abord que ces vêtements sont d’hier et souillé. De plus, une mauvaise odeur se dégage de Lisa.
Je l’interpelle et lui explique que c’est le jour de la douche et que je vais l’aider à l’effectuer. Très catégorique, elle refuse ce soin et désire se rendre à la salle à manger pour le repas de midi. J’essaie de lui expliquer que le repas n’est pas servit immédiatement et que nous avons le temps