analyse de pratique chambre d'isolement
La chambre d’isolement en pédopsychiatrie
I. Introduction
Dans le cadre de ma deuxième année de formation en soins infirmiers, je dois effectuer mon troisième stage dans un établissement de pédopsychiatrie sur deux périodes, la première de six semaines et la seconde de quatre semaines. Durant le premier temps de ce stage, je dois prendre en charge trois patients pour lesquels je dois pratiquer des soins « classiques » mais également des soins spécifiques au milieu de la pédopsychiatrie tels que les activités thérapeutiques, les techniques d’apaisement et de prise en charge de la violence, l’observation et l’évolution des comportements.
Lors de notre arrivée dans le service nous sommes accueillis par un IDE qui après quelques présentations, nous invitent à faire le tour de l’établissement. Nous commençons par les vestiaires, la salle de repas, les divers locaux à ordures et linges, puis par la suite, nous arrivons au bureau des infirmiers duquel nous avons une vue sur une bonne partie des chambres. Justement nous continuons la visite par le tour des chambres qui sont aux nombres de neuf dont deux doubles, puis nous est présentée la chambre d’isolement : cette chambre semble froide, blanche du sol au plafond, équipée d'un lit fixé au sol et d'un seau pour les besoins.
Je m’abstiens de tout commentaire et pourtant je suis très surpris, voire choqué par la présence de cette pièce qui, immédiatement, me fait penser aux privations de liberté qu’ont subit les patients des siècles passés, et alors me vient en tête les images d’asiles du dix-huitième siècle où les patients étaient encore enchaînés, avant 1795, année où Philippe Pinel alors médecin-chef de la Salpêtrière décide de retirer leurs chaînes « aux fous » !
Il existe évidemment un énorme fossé, un abyss entre les pratiques de l’époque et celles d’aujourd’hui, cependant je suis vraiment étonné de voir une chambre d’isolement dans une unité pédopsychiatrique.