PARTIE I
En Clinique privée de chirurgie Ostéo-Articulaire et Vertébrale-Arthroscopie de 53 lits répartis sur 3 étages de 18 lits d’hospitalisation chacun. Je suis affectée au 2ème étage. Lors de ma deuxième semaine de stage j’ai pu exécuter la prescription d’une réfection d’un pansement stérile. Au préalable, pour renforcer mon assurance, je me suis familiarisée avec le protocole de l’établissement. J’effectue ce soin à Mme D, à J6 d’une pose de prothèse totale du genou droit. Elle est prévenue, c’est le jour de sa sortie. L’infirmier, diplômé depuis plus de 20 ans, m’encadre sur ce premier pansement à réaliser seule. Sur mon chariot je dispose : un set à pansement, de la Bétadine® Scrub et dermique, du sérum physiologique, des compresses stériles, des pansements et des gants non stériles. J’installe Mme D confortablement sur le lit, fais une hygiène des mains et débute le soin. J’ouvre le set à pansement, en sort le champ stérile, utilisé comme protection dans ce service et le glisse sous le genou droit de la patiente. Je verse ensuite les produits dans les compartiments respectifs du set. Je fais une friction avec du SHA et enfile des gants pour ôter le pansement souillé. A ce moment-là, l’infirmier me dit : « Tu n’as pas besoin de gâcher une paire de gants pour ça ». Je ne me justifie pas devant la patiente et continue le soin. J’applique le protocole en 4 temps d’un pansement et nettoie tout d’abord les contours de la cicatrice du haut vers le bas avec des compresses stériles différentes. L’infirmier me reprend à nouveau et me signale : « Dans ce service, si la plaie est propre, il est inutile de s’occuper des bords et de surcroît utiliser inutilement du matériel à outrance ». Je ressens qu’il met en doute mes connaissances et me déstabilise par ces remarques. Je suis pourtant certaine d’appliquer le protocole. Il ajoute : « Il faut que tu t’adaptes au service et ici c’est comme ça, on passe directement l’antiseptique sur la cicatrice ». J’abandonne le