Analyse de pratique
Description de la situation :
Je suis dans l’unité de préparation à la sortie (la passerelle) de l’hôpital psychiatrique, il est 10h et une des infirmières me propose de faire la réfection des pansements de Mme B. Nous prévenons la patiente que nous l’attendons dans la salle de soin.
Mme B est une patiente de 21 ans hospitalisée pour tentative d’autolyse (suicide) par phlébotomie (incision d’une veine) associé à des troubles du comportement à type d’auto-agressivité avec mise en danger d’elle-même. Il y a trois semaines environ, Mme B s’est mutilé les dessus des pieds avec une assiette qu’elle a cassée, elle n’a rien dit, les plaies se sont donc infectées et la patiente l’a signalé au bout d’une semaine. D’après les soignants, cet acte de la part de Mme B est dû à l’approche de l’anniversaire du décès de sa mère et à de la contrariété. La réfection des pansements se fait tous les jours.
Mon objectif en effectuant la réfection des pansements est d’établir un contact plus proche avec la patiente, de mieux la connaître, d’évaluer son état psychique avant le soin, d’observer l’évolution des plaies et de respecter le protocole mis en place.
Pendant ce temps, je mets ma blouse, regarde la prescription et prépare le matériel avec l’aide de l’infirmière. Mme B arrive et s’installe sur la table destinée aux patients. Je dispose mon matériel sur le chariot et commence le soin. J’explique mes intentions à la patiente (gestes, actions) et nous discutons de ce qu’elle va faire aujourd’hui. Je remarque qu’elle est plus sensible au niveau du pied gauche. Une fois le soin terminé, j’élimine mes déchets et fait sortir Mme B en lui disant à plus tard. J’effectue ensuite mes transmissions sur le pc. L’infirmière m’a fait part de son observation, elle a trouvé la réalisation du soin correcte, et m’a dit qu’elle n’avait rien à dire sur ma façon de faire. Nous sortons de