Durant ma période de stage de cinq semaines à la Clinique Chirurgicale en service de chirurgie générale, j'ai dû faire face à une situation de stress et d'angoisse très importante de la part d'une patiente.

En effet, je suis sur un roulement de 12h et j'en suis à ma dernière semaine de stage, le service est composé d'une infirmière, de deux aides soignantes et d'un agent de service hospitalier pour environ 23 patients. Nous sommes le mercredi 17 octobre, il est 13h30 et j'accueille une patiente qui se fait hospitaliser pour une mastectomie bilatérale suite à une récidive de cancer du sein.

Je me présente à elle puis j'installe donc cette patiente âgée de 49 ans dans sa chambre, aide soignante actuellement sans emploi, et lui présente la salle de bain ainsi que le dispositif d'appel si elle en a besoin. Elle est accompagnée de son époux et de son fils. Elle est très peu communicante et me parait très fatiguée. Je décide donc de la laisser s'installer et l'informe que je repasserais dans quelques minutes afin de réaliser avec elle son entretien d'accueil.

À mon retour dans sa chambre, elle est assise au bord du lit et je m'installe donc face à elle pour entamer la discussion. Très rapidement elle s'excuse auprès de moi en me disant :

« Je suis désolée, je suis très angoissée à l'idée de me faire opérer. En plus, j'avais demandé un lit accompagnant pour que mon fils dorme avec moi, mais à la dernière minute il a changé d'avis en me disant que l'hôpital lui faisait un peu peur. Alors vous comprenez, le fait de me retrouver toute seule ce soir me fait peur et m'angoisse terriblement...» Puis elle s'arrêta de parler et fondit en larmes.

Son fils qui était toujours dans la chambre, un jeune homme d'une vingtaine d'années lui dit :

« Mais non ne pleure pas, ce n'est pas contre toi si je ne reste pas, tu le sais bien...»

Je lui demandai alors si quelqu'un d'autre pouvait passer la nuit avec elle et elle me répondit que non car son mari devait s'occuper