Je suis en stage dans une clinique psychiatrique dans un secteur ouvert. Il est 17h et accompagnée de l’infirmière, nous effectuons l’entretien d’entrée de Monsieur P, 25ans, hospitalisé pour sevrage OH. L’entretient de Monsieur P se déroule dans sa chambre. Vers la fin de l’entretien, au moment où le médecin rentre dans la chambre, de violent cris et pleurs se font entendre dans le couloir et le médecin nous dit alors qu’une patiente est en train de faire une « crise ». J’ai décidé de sortir de la chambre de Monsieur P et de prendre en charge la patiente en « crise », laissant ainsi l’infirmière finir l’entretien de Monsieur P.

La patiente, Madame C, 32ans, est hospitalisée depuis plusieurs semaines pour sevrage au cannabis et état dépressif. Elle pleur et crie dans le couloir. Je m’avance alors vers elle et lui demande ce qui se passe. Madame C commence à m’expliquer mais son discourt était incompréhensif dû à ses pleurs.
Sa chambre n’étant pas à quelques pas, je la conduit vers celle-ci, d’une part pour lui éviter le regard des autres patients ainsi que des visiteurs présents dans le couloir et d’autre part pour l’installer dans un environnement qui lui est familier afin de l’apaiser.
Dés son entrée dans sa chambre, Madame C, s’allonge sur son lit en position fœtus traduisant un certain mal être ainsi qu’une douleur réellement présente dû également aux expressions de son visage.
Après lui avoir servi un verre d’eau et la laisser reprendre sa respiration, Madame C commence à m’expliquer le pourquoi de sa « crise ». Une violente conversation téléphonique avec son père, lui reprochant leur dépendance mutuelle (son père est un ancien alcoolique, sobre depuis plus de 10 ans), la non implication de sa fille dans son sevrage, ses écarts de conduites.

Lors de cet entretien, je laisse Madame C parler, vider son sac et ne parle que très rarement, j’écoute. Sur la fin, la patiente semble beaucoup plus détendue, elle s’est redressée en position assise sur son