Analyse de sujet
Cette phrase d’Alain Heyvaert (La Transparence et l’indicible dans l’œuvre d’Alfred de Musset, Klincksieck, 1994) éclaire-t-elle votre lecture de Fantasio, Les Caprices de Marianne et On ne badine pas avec l’amour ?
Le noyau de ce sujet est : « le masque est une menace sur le moi ». (Masque // moi) Il est construit sur une opposition entre le vocabulaire de la tromperie, de la duplicité : « Masque », et celui de l’essence propre: « Le moi » : qui est « ce qui constitue l’individualité, la personnalité d’un être humain ». (cf. Le Petit Robert de la langue française).
Cette opposition se retrouve plus largement dans le vocabulaire de la citation, avec les « sentiments », « le moi » qui s’oppose à « masque », « hypocrite », « rôles », « jeu ».
Ce clivage s’exprime à travers le vocabulaire de la menace, du danger : « menace », « étouffement », « emprisonnement », « étouffer », « éparpille ».
Il semble donc que le masque, l’hypocrisie fasse peser une menace sur le Moi, c'est-à-dire sur l’essence même d’un personnage.
Par la suite, cette citation détaille deux manières d’être masqués, et donc deux formes de menace qui pèsent sur le moi :
Le masque-jeu
Caractérisé par « l’infinie possibilité des métamorphoses » « Il éparpille le moi en autant de rôles » :
Cette menace peut être comprise ainsi : Un personnage qui change de personnalité et endosse de multiples rôles finit par perdre sa véritable identité. En effet, il la morcelle à travers ses métamorphoses et finit par ne plus se reconnaitre lui-même, par perdre l’intégrité de son moi, sa véritable essence. On peut dire que ce personnage devient un autre quand il porte un de ses