Analyse de tableau
La crucifixion d’Issenheim.
Matthias Grunewald aurait en réalité le nom de Mathis Gothart Nithart et serait né probablement à Wurtzbourg en Bavière vers 1475-1480 et mort à Halle en Saxe-Anhalt en 1528. Bien qu’étant l’un des plus grands Peintres allemands, il reste mal connu, son nom, sa date et son lieu de naissance ne sont pas sus avec précision. Ce Peintre est aussi un ingénieur hydraulique de la Renaissance. Il signe avec des initiales qui diffèrent d’une oeuvre à l’autre. Le retable d’Issenheim est son chef-d’oeuvre.
La partie sculptée du retable d’Issenheim est de la main de Nicolas de Hagueneau et date de 1480.
La compréhension de l’art religieux de cette époque passe par l’art des représentations du Christ, de Marie, qui sont poussées à l’extrême chez cet artiste par l’expression des personnages, leur réalité (naturalisme), l’art des drapés merveilleusement peints. Le Peintre marque par des traits noirs, les contours et les formes. Il accentue les ombres. Il exploite une grande variété de couleurs.
Ce tableau a été peint pour le couvent-hôpital des Moines Antonins d’Issenheim. Guy Guers, précepteur de la commanderie des Moines Antonins d’Issenheim, l’a commandé. Je précise qu’ Issenheim se situe à quelques kilomètres de Colmar. L’ordre des Antonins a alors pour vocation de soigner les malades atteint du » Feu sacré » maladie avec des hallucinations entraînant la mort, provoquée par l’ergot de seigle. Cet ordre a été crée vers 1300. Cette communauté est dévouée à Saint-Antoine et a acquis au fil des années une grande richesse qui lui permet de faire réaliser des oeuvres religieuses comme ce fameux retable destiné au coeur de l’église des Antonins.
Cette oeuvre est religieuse. Elle est centrée sur la figure du Christ mort. Il est surdimensionné. Elle fait apparaître le corps torturé de Jésus avec une couronne d’épines, un morceau d’étoffe servant à cacher sa nudité. Son corps occupe le