Analyse de théâtre ; seuls de wajdi mouawad
ANNA
TL2
Seuls, Wajdi Mouawad
Wajdi Mouawad créé Seuls en 2008 au Festival d’Avignon. A l’instar de ses pièces Incendies et Forêts, Seuls a pour thème la question de la quête de l’identité et de l’héritage, mais dans ce one-man-show de presque 2h (porté seulement par l’auteur lui-même), c’est dans ses racines libanaises que nous fait plonger Wajdi Mouawad. C’est l’histoire d’un garçon qui s’appelle Harwan et qui a dû fuir le Liban avec sa famille à cause de la guerre pour vivre en exil au Québec, cela semble déjà être autobiographique. La première partie du spectacle présente un jeune homme banal qui semble mener une vie banale. Harwan semble être à un moment décisif de sa vie et se pose des tas de questions, comme « d’où je viens ? où je vais ? qui suis-je ? ». Il doit rédiger une thèse sur le metteur en scène Robert Lepage, mais ne parviens pas à la terminer, il tente de se rappeler son enfance au Liban mais n’y arrive pas…La vidéo et la musique tiennent une place importante dans cette pièce, ce qui permet de contraster avec le silence, la solitude et la banalité du personnage. Parfois nous voyons le personnage se dédoubler comme lorsqu’il dort et qu’une projection de lui secoue le lit, comme pour le réveiller, lui dire d’arrêter de rater sa vie ou de commencer à vivre vraiment ?
La pièce commence dans ce qui est la chambre d’Harwan, il y a un lit conte le mur avec un téléphone et un ordinateur côté jardin. Au début nous pouvons assister à la routine de ce jeune homme qui pourrait être n’importe qui, dont la vie ne semble pas très passionnante et qui ne parvient pas à conclure sa thèse ; c’est d’ailleurs la question principale de ce début de pièce : « A quel moment sait-on qu’on est en train de rater sa vie ? ». Au milieu de cet appartement glauque et de ces échanges superficiels avec sa famille, Harwan est seul à la recherche de lui-même.
C’est au moment où Harwan apprend que son père est dans le coma que tout bascule, et c’est à ce moment nous