Analyse des élections provinciales québécoises de 2012 selon Locke et Machiavel
Chez les passionnés d’une discipline quelconque, il y a toujours un moment plus attendu que les autres. Pour les amateurs de football, il y a le Superbowl. Pour les amateurs de hochey, il y a la coupe Stanley. Et bien pour les amateurs de politique, ce sont les élections, avec au final la soirée électorale. Les élections sont en général des moments très intéressants, car elles marquent d’habitude des points tournants dans une société, ou encore on y voit les joutes partisanes entre les formations politiques en quête de victoires. Mais ce qui est encore plus fascinant, c’est que même s’il est entendu par tous qu’aucune élection ne se ressemble (chefs, enjeux et contextes différents), certaines théories élaborées il y a de cela quelques siècles sont encore applicables et appliquées aujourd’hui. En effet, John Locke et Nicholas Machiavel ont encore un impact dans les façons de faire des politiciens, et même au sein de la population sans que celle-ci ne s’en rende seulement compte. Le présent travail va tenter de montrer les événements d’août et septembre dernier au Québec dans les perspectives de ces 2 auteurs.
Présentation de l’événement
Les élections québécoises d’août et septembre dernier consiste au mécanisme démocratique pratiqué lorsque le parlement est dissous. Normalement, des élections sont déclenchées aux 4 ans, sauf dans l’éventualité de gouvernement minoritaire, où là c’est l’opposition qui décide de quand le gouvernement a perdu la confiance de la chambre (généralement un mandat de 18 à 24 mois). Le gouvernement libéral étant élu majoritaire le 8 décembre 2008, cela faisait donc plus de 3 an et demi que les libéraux étaient au pouvoir. Toutefois, dans un contexte de crise étudiante (printemps érable) et de perte de confiance de la population envers la classe politique (en plus du début des travaux de la commission Charbonneau en septembre), le mois d’août a semblé le moment opportun pour le PLQ de déclencher les