Analyse du film" tout les matins du monde"
Intro
Le fim remporte 7 césars en 1992.
Cet objet d’étude « Littérature et cinéma » propose habituellement un roman et son adaptation cinématographique. Ici, le cas est un peu particulier pour plusieurs raisons : Pascal Quignard avait déjà abordé les thèmes de son roman dans une oeuvre antérieure intitulée La Leçon de musique. C’est ce bref ouvrage qui inspire le cinéaste Alain Corneau. Celui-ci demande au romancier un scénario pour un film sur la musique baroque et le personnage de Monsieur de Sainte Colombe.
Pascal Quignard préfère écrire alors d’abord un roman puis trois mois après Quignard et Corneau commencent à écrire le scénario Tous les matins du monde. Le film a cette particularité d’être le résultat d’une étroite collaboration entre le cinéaste et le romancier, qui en écrit les dialogues et le scénario. Le film et le roman paraissent la même année, 1991.
Les écrits de Pascal Quignard s’intéressent aux mêmes thèmes : le langage, la voix, le silence, la musique, la mort. Tous ces thèmes se retrouvent bien sûr dans son roman Tous les matins du monde. En 1991, dans Tous les matins du monde, il se montre presque aussi austère que dans Nocturne Indien et remporte un grand succès ainsi que de nombreux Césars, « la réflexion sur l’artiste et la création s’intégrant parfaitement au récit » (Dictionnaire du Cinéma. un film essentiellement esthétique et musical, un véritable hommage adressé à la peinture et à la musique du XVIIe siècle.
Pour Alain Corneau, ce film est « tricéphale », puisqu’il est l’oeuvre conjointe de trois artistes : Quignard, Corneau, Savall(musicien, violiste), Yves Angelo (photographe),le film serait alors plutôt « tétracéphale ».
Ce film peut donc être considéré comme un complément essentiel du roman : au texte de
Quignard auquel l’imaginaire du lecteur devait suppléer des représentations picturales et l’audition d’oeuvres musicales, le film vient, magnifiquement, s’ajouter : enfin, le lecteur a accès