Analyse du poème "a une passante" de baudelaire
A une passante est un sonnet qui appartient aux tableaux parisiens, il est donc lié à l'inspiration de la vie. L'univers urbain offre à Baudelaire des sujets de description, de narration, de réflexion. Mais le poète ne reste pas extérieur au spectacle de la rue. Il y participe à la recherche de rencontres décisives en quête de symboles qui font de ces spectacles et de ces rencontres les reflets d'un monde complexe, celui de la condition humaine, celui de sa propre vie. En ce sens, chaque rencontre est importante.
Le sonnet est construit sur un thème romanesque, celui de la rencontre. Mais il est traité dans une tonalité typiquement baudelairienne. On trouve l'éblouissement de l'attirance féminine, la recherche d'une nouvelle espérance pleinement heureuse et l'échec d'une relation qui laisse le poète désemparé.
Lecture du poème
I-La rencontre
Cette rencontre se réalise dans un contexte sonore. Le contexte va être souligné par son aspect déplaisant. C'est tout le vacarme de la rue moderne qui est exprimé d'abord:
- par la personnification de la rue
- par la distance entre le sujet "la rue" et le verbe "hurlait", comblé par la présence de l'adjectif "assourdissante"
- par deux hiatus (succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, ici "rue assourdissante" et "moi hurlait") qui sont, eux aussi évocateurs de vacarme. Il est important dès le premier vers de faire saisir que si la rencontre, la communication entre le poète et la passante ne passe que par le regard, c'est que la communication verbale est impossible.
Ici, la beauté morale se joint à la grâce du corps et aboutit à l'idéalisation de la beauté dans l'expression "avec sa jambe de statue". Dans le 1er quatrain, il faut aussi retenir l'expression "en grand deuil" qui évoque la tristesse et le malheur. Baudelaire a expliqué que la notion de tristesse accompagne pour lui celle de beauté.
II. L’IMAGE DE LA FEMME
A. La beauté de la passante
Dans les trois derniers