Analyse du roman de philippe labro
Après avoir subi une fibroscopie, dans le but de découvrir la nature de la bactérie responsable de l obstruction de son larynx, Philippe Labro se retrouve donc en service de Réanimation ou toutes sortes d’émotions extrêmes se mettent à le submerger.
La peur de mourir, d’être happé par l’inconnu, de «franchir le Cap Horn» et ce qu’il y a derrière, et la panique face à la dissolution du temps et de l’espace qu’il ressent le rendent très vulnérable. Il n’a plus d’emprise sur ses émotions qui s’enchainent et le laissent spectateur dans son propre corps.
Cette fragilité explique sa dépendance vis-à-vis des infirmières qui s’occupent de lui et son immense reconnaissance envers elles, qu’il leur exprime avec des gestes ou par l’écrit, étant donné que son intubation l’empêche de parler.
La «traversée» signifie aussi le passage entre la vie et la mort, l’expérience de mort approchée (EMA) de l’auteur qui se caractérise par la sortie de son corps et son déplacement le long d’un tunnel, le sentiment d’être aspiré par une lumière intense et sa rencontre avec des personnes décédées. L’auteur nous fait partager son expérience, en revivant ses sensations vécues à l’hôpital, car peu de gens peuvent la connaitre et se l’imaginer.
La remémoration en accéléré de sa propre existence lors de son séjour en Réanimation, amène Philippe Labro à se rendre compte qu’il a «trop tiré sur la corde», qu’il s’est épuisé dans son travail en négligeant sa famille et sa propre personne.
C’est pourquoi, au sortir du service de Réanimation, l’auteur a le sentiment de vivre une seconde naissance, en redécouvrant l’ouïe, le gout, le toucher, et en portant un regard différent sur lui-même et ceux qui l’entourent.
La connaissance et le dépassement de la douleur après avoir hésité à se laisser aller à