Analyse:"Le Vieux qui lisait des romans d'amour"
D’AMOUR
On aime le roman de Sepúlveda au héros atypique. Sa passion pour les livres qui parlent d’amour a l’intensité de sa lutte pour préserver un territoire d’une beauté inouïeÞ: la forêt amazonienne. Le temps d’une lecture, le romancier partage avec son lecteur le plaisir de découvrir et d’arpenter des espaces inconnus.
I.ÞÉtude de la couverture
(temps prévuÞ: 1Þheure et demie +Þpistes de recherche)
La première de couverture mérite que l’on s’y intéresse car elle est, pour nos élèves, la première image d’un livre. En cela, ils ressemblent au vieil homme du roman, personnage en lequel se reconnaît Sepúlveda. Par ailleurs, le lien entre le paysage représenté et le titre du roman est à rechercher.
1. TROIS ARTISTES, DEUX PEINTRES ET UN ROMANCIER
Un fragment d’une œuvre de Frances Broomfield, intitulée Henri Rousseau’s Dream, prend tout l’espace de la couverture des Éditions Points. Cette femme, peintre anglais contemporain, a voulu représenter, en 1997, le rêve
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LUIS SEPÚLVEDA
LUIS SEPÚLVEDA
du Douanier Rousseau, artiste français, aimé notamment par Apollinaire, Picasso et les Delaunay. Dans un paysage de jungle, le tableau entier offre la vision du Douanier chevauchant un tigre dans un décor exotique. Il est peint à la manière primitive et poétique de l’ami d’ApollinaireÞ: ce personnage joue de la guitare à la clarté de la lune, détendu, au cœur de son monde intérieur qui a pris vie sur le tableau. Le fragment choisi montre une figure de tigre dans un jardin exubérant, aux fleurs plus grandes que nature. Cette image nous saute au visage et nous attire.
Frances Broomfield rend hommage à celui qui a su l’émerveiller, et la couverture des Éditions Points rend compte de l’accord entre deux œuvres, celle du peintre et celle du romancier, Sepúlveda.
Quels sont leurs points communsÞ?
Luis Sepúlveda dédicace son livre à un conteur, Miguel
Tzenke, syndic Shuar dans le haut Nangaritza, et