Les Sentiers de la gloire réalisé par Stanley Kubrick en 1957 est une des œuvres majeures et controversé du réalisateur et notamment du fait qu’elle ait été longtemps interdite à la diffusion en France. La séquence donnée à analyser se situe au début du film. (Début du générique du film jusqu’à 2.04’’) Dans cette analyse nous étudierons la technique de cette séquence mais également sa portée symbolique.

La séquence commence sur le début du générique, un générique simple, lettrage blanc sur écran noir. Force est de constater que ce lettrage rigide et imposant occupe la majeur partie de l’image.
La musique démarre, et il ne faut que quelques secondes pour en identifier son origine. C’est la Marseillaise, hymne national français. La musique qui anticipe l’image nous place d’ors et déjà dans le contexte historique, et nous annonce surtout le contexte de l’histoire du film.

Le générique continue en suivant les règles d’un générique classique, la maison de production est citée en premier et tout de suite après, le nom de l’acteur principal Kirk Douglas. C’est une stratégie commerciale longtemps utilisé et toujours encore utilisé visant à attirer les spectateurs dans les salles obscures.
Les noms des artistes sont souvent apparus avant celui des réalisateurs car véritable argument de vente pour les spectateurs. Exemple flagrant dans un film de 1954, Fenêtre sur Cour, réalisé par Alfred Hitchcock, le nom de l’artiste principal, James Stewart, ne se fait pas longtemps attendre.

Ce procédé est donc repris par Stanley Kubrick, le générique continue jusqu’au nom du réalisateur, fondu au noir nous arrivons sur la scène d’exposition.

Le faste qui a été symbolisé par la musique précédemment utilisé ainsi que par le lettrage, est reprit par les décors et les personnages présents à l’image.

Un seul plan compose cette séquence ; comme pour expliquer aux spectateurs, de façon ironique, ce qui se passe en un seul plan dans les jardins à la Française par temps de