Analyse littéraire: la cloche fêlée de charles baudelaire
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Il est amer et doux, pendant les nuits d’hiver, D’écouter, près du feu qui palpite et qui fume, Les souvenirs lointains lentement s’élever Au bruit des carillons qui chantent dans la brume. Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante, Jette fidèlement son cri religieux, Ainsi qu’un vieux soldat qui veille sous la tente ! Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu’en ses ennuis Elle veut de ses chants peupler l’air froid des nuits, Il arrive souvent que sa voix affaiblie Semble le râle épais d’un blessé qu’on oublie Au bord d’un lac de sang, sous un grand tas de morts, Et qui meurt, sans bouger, dans d’immenses efforts.
Ce poème est un sonnet, c’est-‐à-‐dire, il est composé de deux quatrains et deux tercets. Les vers sont en alexandrins. Il est tiré du recueil « Les fleurs du mal » de Baudelaire. Comme nous l’avons appris en cours, les poèmes sont mises dans un ordre spécifiques, le tous regroupé en six parties. Notre poème se trouve, à peu près au milieu, dans la première partie, Spleen