Analyse monsieur de phocas
BOLDOG Fanni L1, bloc 2
Jean Lorrain, Monsieur de Phocas
« Vieux routier de la vie mondaine », Jean Lorrain, fils d’armateur, devient le savant du « Tout-Paris ». Nommé originellement Paul Duval, il quitte très tôt Fécamp, sa ville natale. Afin de poursuivre ses études, il s'interne au collège du Prince Impérial à Vanves, puis chez les dominicains d’Arcueil. En accomplissant son service militaire à Saint-Germain-en-Laye, il s’installe à Paris et commence ses études de droit. Son zèle pour la filière s’évapore mais la capitale le fascine où il fréquente les cafés et les littérateurs. Malgré ses problèmes de santé, il est connu parmi les habitués des cercles artistiques, des cabarets montmartrois dont les plus connus sont les Hydropathes et le cabaret du Chat Noir. Il publie son premier recueil de poèmes en 1882 et collabore à la revue du Chat Noir qui débutent sa carrière littéraire. Pendant ces années prospères, Lorrain édite plusieurs recueils, de pièces de théâtre et de romans qu’il signe sous un pseudonyme. Sa mauvaise santé l’oblige à faire des aller et retours entre Paris et Fécamp. Il décide finalement de se basé dans la capitale fleurie où ses rencontres l’inspirent à la création qui s’élargit avec la composition de chansons. A cause de l’absorption régulière d’éther, il est opéré et deux ans plus tard il lui est conseillé de séjourner dans une maison de santé. Pendant ses quinze dernières années, il voyage en Espagne, en Algérie et en Italie mais découvre aussi le sud de la France. Ses expéditions servent le sujet de nombreux récits de voyage. Le dynamisme l'émerveille aussi à Paris où les expositions universelles créent une atmosphère spéciale. Dans son parcours littéraire, dès les années 1880, son idole de références est Maupassant, son camarade d’enfance, avec qui il se bat en duel à cause d’une divergence d’opinion. Ses œuvres s’intègrent dans le mouvement décadent de la fin du XIXe siècle et dans le symbolisme.