Jarry fait une moquerie du discours militaire dans son œuvre principalement avec son général d’armé : Père Ubu. La mentalité, à laquelle il adhère, est questionnable par rapport aux standards. En effet, les comportements qu’il adopte dans les situations de guerres sont un peu ridicules. Lorsque l’ennemi attaque, Ubu fait comme si c’était très banal et qu’il ne peut rien y faire : «Un Capitaine : Les Russes attaquent. Père Ubu : Eh bien, après, que veux-tu que j’y fasse? ce n’est pas moi qui leur ai dit…» (p.64 L.879-881) On voit clairement dans cet extrait à quel point Père Ubu n’a rien à foutre de ce qui se passe autour de lui. Il est aussi important de mentionner l’innocence de celui-ci. Il est inconscient de la situation auquel il est exposé. À plusieurs reprises, on pense presque que Père Ubu est un enfant, tellement la façon dont il agit est immature et simpliste. Lorsqu’il se bat contre d’autres, il s’excuse et demande de le laisser tranquille : «Un officier Russe : En garde, Majesté! Père Ubu : Tiens, toi! Oh! Aïe! Ah! mais tout de même. Ah! monsieur, pardon, laissez-moi tranquille. Oh! mais, je n’ai pas fait exprès! » (p.66 L.936-939) En voyant cet extrait on dirait deux jeunes bambins qui se disputent tandis que c’est deux adultes en guerre qui s’entretuent. La guerre est ridiculisée, comme si on s’excusait et qu’on demandait à l’autre d’arrêter lorsqu’on se bat à mort. Les comportements de Père Ubu sont discutables pour un dirigeant de guerre, un de ses traits de caractère est aussi non-standard, il s’agit de son égoïsme. Monsieur Ubu ne pense qu’à lui et son gros ventre, les autres ne sont pas importants, même lorsqu’il s’agit de ses propres soldats : «Cotice : À moi, Pile! à moi! au secours, Monsieuye Ubu! Père Ubu : Bernique! Débrouille-toi mon ami; pour le moment nous faisons notre Pater Noster. Chacun son tour d’être mangé.» (p.70 L.1012-1015) Père Ubu n’est pas prêt à aider un de ses hommes en détresse parce qu’il est en train de faire une